jeudi 12 mai 2016

84ème Congrès de l'ACFAS à l'UQAM - colloque 511 :­ La recherche collaborative : enjeux, avantages et limites


L’évolution du rôle de chercheur en recherche collaborative
Jean HORVAIS UQAM ­ Université du Québec à Montréal, Mélanie PARÉ Université de Montréal


Nous proposons de présenter le développement d’une recherche collaborative dans laquelle nous sommes actuellement engagés avec le Réseau Québécois des Ecoles Alternatives du Québec (REPAQ). À partir du document de référence du REPAQ « 17 conditions pour voir naître et se développer l’école publique alternative québécoise », nous avons exprimé, il y a deux ans, notre étonnement que rien n’y fut écrit au sujet des élèves à besoins éducatifs particuliers dans la mesure où l’ensemble des conditions semblaient a priori dessiner les contours d’une école inclusive. Nos interlocuteurs avaient toutefois développé puis abandonné une 18e condition sur ce thème. Ce constat a mené à la création d’un atelier sur cette condition difficile à cerner à chacune des 5 rencontres annuelles du réseau avec des enseignants, des directions d’école, des parents et des élèves du secondaire. Après une douzaine d’ateliers réunissant 10 à 35 personnes environ à chaque fois, les interventions et le rôle des chercheurs se sont orientées vers le partage de situations rencontrées dans les écoles. Divers besoins, difficultés et atouts des écoles alternatives quant au thème de l’inclusion se sont fait jour. Cette évolution a laissé émerger une demande d’approfondissement par la recherche sur les différents terrains avec ses acteurs. Notre présentation apportera une réflexion sur l’évolution et les ajustements du statut de chercheur dans un tel processus de recherche collaborative.


Sur le programme :


Chaque année, de nombreux chercheurs en sciences de l’éducation mettent en place des projets qu’ils inscrivent dans une démarche de recherche collaborative. Cette dernière, en incitant les participants à concevoir la recherche dans une perspective non pas de transmission mais bien de coconstruction et de codéveloppement (Heron et Reason, 1997; Reason et Bradbury, 2000; Desgagnés et coll., 2001), enrichit la recherche des dimensions praxéologiques et contextuelles difficilement accessibles par la recherche traditionnelle. En articulant de façon proximale théorie et pratiqu et en rapprochant les praticiens et les chercheurs dans un projet partagé ­bien que multifinalisé­ (Lefrançois, 1997), la recherche collaborative semble s’imposer comme la réponse à la mission scientifique de nos disciplines: soutenir les professionnels de l’enseignement en développant des outils ancrés dans des problématiques contextuelles et dépassant la simple résolution de problème afin de produire des savoirs nouveaux et une compréhension approfondie des situations.
Apparaissent ainsi des équipes formées d’universitaires, d’enseignants, de conseillers pédagogiques, d’étudiants, toutes se revendiquent de la recherche collaborative, pourtant leur structure, leur fonctionnement et parfois les cadres théorique et méthodologique qui les animent diffèrent.
Comment définir la recherche collaborative aujourd’hui au Québec ? Quelles sont les différences avec la recherche action ou la recherche en partenariat ? Quels en sont les enjeux, les avantages, les limites ?
En réunissant les acteurs de plusieurs équipes de forme et de nature différentes, en invitant les participants à confronter leurs définitions du concept et à partager et comparer leurs expériences, les organisatrices de ce colloque souhaitent offrir aux participants un espace de réflexion qui leur permettra de trouver des réponses à ces questions et de formuler des pistes de développement vers des formules « gagnantes ». 
Julia POYET, UQAM ­ Université du Québec à Montréal
Stéphanie Demers, UQO ­ Université du Québec en Outaouais 

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