dimanche 8 juillet 2012

Mon dernier message sur Laborimprobus, blog de classe 2004-2012


« Possunt, nec posse videntur » 
"Ils peuvent et ne croient pas pouvoir" 
Virgile : l'Enéide, livre V, vers 231

Chers amis de l’AGIVR,
Elèves de l’IME, familles et collègues,

J’ai tout d’abord un immense merci à vous adresser à tous au terme de huit années de travail d’  « instit » parmi vous. Huit années riches d’émotions, de belles rencontres, de projets, d’aventures même, car l’éducation et la pratique pédagogique tiennent leur noblesse de cette nécessité d’oser ensemble, sans garantie ni assurance sur les résultats, à moins de quoi tout serait réduit au plus vil dressage. Huit années durant lesquelles vous m’avez beaucoup appris. Du petit conciliabule en classe avec les élèves autour des mystères des lettres et des chiffres aux élaborations en équipe pluri-professionnelle en passant par les rencontres avec les parents, tous ces échanges et bien d’autres ont alimenté un incessant questionnement auquel fait écho la thèse[1] dans laquelle j’ai tenté de consigner quelques éléments de réponse. Autant dire que vous en êtes tous, à quelque égard, co-auteurs. Le 5 juin dernier, durant la soutenance à laquelle quelques-uns d’entre vous m’ont fait l’honneur d’assister, j’ai eu à cœur de vous rendre l’hommage que m’inspire une immense gratitude pour vous tous.
J’ai affermi dans ce travail des convictions que la pratique quotidienne avec les élèves des Grillons concrétisait. Au centre de ces convictions, un postulat : l’éducabilité. Elle n’a de limite que la difficulté de notre propre intelligence à rencontrer l’allure singulière de l’intelligence d’autrui et à entrer en dialogue avec elle.