dimanche 23 novembre 2014

23 novembre 2014 : rencontre du réseau parents du REPAQ


Bravo aux parents réunis ce jour-là pour la qualité des échanges et la hauteur de vue de la réflexion sur le thème annoncé des « élèves à défis particuliers » que nous pourrions renommer : « l’école alternative au défi des pratiques inclusives ». J'y ai fait un exposé introductif inspiré de celui proposé lors de la rencontre conjointe du 7 novembre, puis je me suis glissé dans la discussion...
... que j'ai provisoirement conclue ainsi : C’est normal que cette question pose problème quand on cherche à trouver la voie pour passer d’une exigence éthique – à laquelle toutes les prises de parole étaient favorables – à  sa mise en pratique. « Ce n'est pas le chemin qui est difficile, c'est la difficulté qui est le chemin. » (Simone Weil). Parmi ses raisons d’être, l’école peut être vue comme le moyen que se donne la société pour inventer son avenir; création et utopie… Une école inclusive peut devenir la matrice, le modèle social pour une société inclusive.
Pour avancer vers une école inclusive, il faut fixer ce cap et avancer par étapes en se posant la question pour chacune d’elle : est-ce qu’on va dans la bonne direction? Est-ce qu’on se rapproche d’une situation inclusive ?
On va trouver encore longtemps dans les écoles et dans les sociétés des traces de la persistance des modèles d’exclusion, ségrégation, intégration. Non seulement ils persistent mais ils sont souvent présents au sein des mêmes organisations. Il importe de savoir d’abord les identifier  pour ensuite se demander si on peut les faire évoluer et comment on va le faire.

vendredi 7 novembre 2014

7 novembre 2014 : rencontre conjointe du Réseau des Ecoles Publiques Alternatives du Québec. (REPAQ)

Deuxième atelier consacré à la scolarisation des "élèves à défis particulier" comme on dit au REPAQ.
Nous avons procédé en deux temps.

la scolarisation des "élèves à défis particuliers » comme on dit au REPAQ. - See more at: http://ecolatre.blogspot.ca/#sthash.mk04ragp.dpuf
la scolarisation des "élèves à défis particuliers » comme on dit au REPAQ. - See more at: http://ecolatre.blogspot.ca/#sthash.mk04ragp.dpuf
la scolarisation des "élèves à défis particuliers » comme on dit au REPAQ. - See more at: http://ecolatre.blogspot.ca/#sthash.mk04ragp.dpuf

1. Exposé (par JH) :

Histoire éducation spécialisée – d’où ça vient ? Quelles ont été les questions et les approches des précurseurs ?
La conviction que les élèves qu’on appelle aujourd’hui HDAA sont éducables a une histoire.
Il importe de comprendre que nous redécouvrons sans cesse des questions éducatives que d’autres ont affrontées mais que nous les retrouvons dans un nouveau contexte. Ainsi en est-il de la place de l’approche médicale, rééducative…
Commencer à se forger une culture partagée sur ces questions.
(Voir aussi le texte de Charles Gardou distribué aux participants et accessible à l’adresse : http://formation.ac-clermont.fr/cadres/conference/conference12_13/ConfClermont18Oct12.pdf)

2. Échanges :

Nécessité de se concerter pour se co-former à éduquer et instruire les enfants à défi. Dans une EA, être des parents co-éducateurs.
Confiance en l’EA pour faire vivre un enseignement profitable à tous quelles que soient les différentes allures d’apprentissage.
Face à ces défis, habituellement, les enseignants invoquent souvent le manque de moyens et les autres parties prenantes à la discussion, le manque de formation des enseignants sans qu’on définisse clairement de quelle formation on parle. Formation à quoi ? à la pédagogie ? à une approche psycho – médicale… ? à la connaissance des incapacités, déficiences, troubles... Or, la formation en particulier initiale ne peut être l’unique viatique pour une vie professionnelle. Il faut l’enrichir de formation continue, laquelle n’a pas forcément besoin de cours magistraux mais surtout de réflexion partagée.
Reconnaître sa propre vulnérabilité et laisser aussi réorganiser l’espace par les élèves. Leur laisser plus de place. Renoncer à être l’enseignant tout puissant. Ne pas cristalliser une approche, accueillir l’individu comme il est. Penser la classe comme un écosystème, un contexte au sein duquel chaque individu exprime ce qu’il est, avec ses forces et ses faiblesses. Dans cette compréhension, un handicap, un trouble n’est pas exclusivement imputable à la personne, à l’élève, mais résulte de l’interaction entre ce qu’il est et le contexte où il est placé. Songez par exemple que pendant environ 1/3 de leurs vies des personnes ayant une déficience intellectuelle n’en sont pas handicapées… quand elles dorment !

On distingue deux voies complémentaires pour poursuivre cet atelier : travailler sur les principes, bâtir une culture partagée ET travailler concrètement par étude de cas évoquant des situations concrètes, des faits décrits, autour desquels chacun peut réfléchir à différentes options réalistes dans le contexte donné. (pas de solution en yakafokon.) et fidéliser le groupe pour en faire un groupe de travail.