(ci-dessous, mes notes pour soutenir mon propos lors de la synthèse)
Les participants discutent des questions suivantes dans chacun des ateliers (10 minutes par question maximum):
1. À la lumière des discussions de ce matin et en tenant compte de vos propres expériences, comment l’art et la culture peuvent-ils promouvoir l’inclusion sociale?
a.
le corps qui vit l’expérience. (cirque). Incorporation des émotions qui fait
vivre l’expérience totalement. Transcender les blessures pour passer du Je au
Nous.
b. Prendre sa
place.
c.
C’est un geste politique que de prendre sa place dans l’espace public.
d.
S’appartenir et appartenir. Double sens du terme « inclusion » : accueillir et être accueilli.
e.
Composer des
groupes mixtes, dépassant la pure catégorisation, sans information confidentielle
partagée (ex dans un programme sur la maladie mentale). Etablir des rapports symétriques.
f.
Horizontalité des rapports dans les « ruches d’art ». On crée l’espace,
on est facilitateur dans l’idée d’un partage de savoir-faire.
g.
Unicité de la diversité des expériences singulières qui forment la
société. Dévoilement qui
permet de prendre conscience de soi et de l’autre.
h.
La créativité : ré-imaginer la société dans laquelle on vit.
i.
Nouvelle identité – nouveau
territoire pour les nouveaux
arrivants. Un projet porteur de sens pour
chacun des participants.
j.
Il faut aussi, étant en position de pouvoir, faire alliance,
changer la structuration pour promouvoir
d’autres participants. Exemple des artistes qui
soutiennent des jeunes dans un projet musical.
2. Quelle est la nature des changements apportés par les pratiques en art culture et mieux-être au niveau individuel, collectif et institutionnel?
a.
Remise en question du rôle et des fonctions de l’intervenant. Humilité
dans l’intervention.
b. Intervention / art : les deux notions
sont-elles forcément liées. L’art ne contribue-t-il au mieux-être que lorsqu’il
est encadré par un plan d’intervention ? Penser l’art ET son impact social ou l’art POUR son
impact social. L’art n’est pas LA solution aux problèmes sociaux.
c.
C’est un continuum qui va de « art-thérapie » à « art ».
d.
On se tire dans le pied
comme chercheurs à faire des listes de bienfaits : on fait monter les
attentes, ça crée de la pression.
e.
Faire vivre des expériences esthétiques ça a toujours un impact
social et individuel mais il est difficile à évaluer et puis ce n’est pas son
objectif essentiel.
f.
La fierté, le plaisir, la découverte, une ouverture,
g.
Faut-il toujours trouver
des justifications ?
le principal c’est d’apprendre les uns des autres. L’art n’est pas utilitaire.
h.
L’art est émouvant. Il vient nous toucher de manière particulière.
i.
Ce sont les financeurs qui
nous poussent à ce discours utilitariste.
j.
Dans les écoles aussi, on développe des listes de bienfaits pour
les activités artistiques. On le répète sans cesse. Mais c’est difficile de
faire reconnaitre la valeur de l’art pour tous les élèves.
k. On peut faire de la recherche sur les bienfaits. Ce
qui devient problématique, c’est quand il faut en faire des arguments de vente
d’un projet. L’objectif doit rester la production artistique elle-même.
a.
Si on fixe à l’avance des
objectifs listés, on se ferme à la nouveauté dont on sait bien qu’elle surgira, impromptue. Alors,
on est en retard sur la réalité.
b. Ce qui nous réunit (artistes, intervenants…), c’est
de donner l’accès à l’art, à la culture. L’important c’est de donner l’occasion de fréquenter l’art
et de s’y essayer soi-même.
c.
Les organismes communautaires sont aussi précaires que les
personnes qu’ils accueillent. En art, c’est difficile de chiffrer. Les
organismes ont besoin qu’on les aide à trouver des mots pour survivre.
d.
Il y a des
projets qui doivent prendre fin, mourir, pour renaître sous d’autres
formes renouvelées.
e.
Des individus porteurs de
projets sont les vecteurs du changement dans leur propre institution, (voir Mélissa).
f.
Il faut aussi des
intermédiaires (chercheurs et…) qui soutiennent les projets en relais auprès
des responsables institutionnels.
g.
Pour assurer la pérennité, il faut que les arts aient leur place dans les écoles.
h. Rechercher
la pérennité en se basant sur ce que la recherche semble indiquer c’est aussi
prendre le risque de délimiter a priori la création.
i.
La société pousse à une
mise en scène utilitariste de l’art. On a besoin d’art, pas seulement parce qu’on va mal. Tous en ont
besoin.
j.
Il y même un risque de demander à l’artiste quelque chose qu’il ou
elle n’a pas vocation à produire.
k. La recherche doit se faire par des approches
participatives. Ne pas
glisser d’un recueil de données qualitatif à un exposé de résultats et de
prescriptions quantitatif.
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